Les jeunes cadres d’origine turque qui ont grandi à Berlin choisissent de plus en plus souvent de retourner travailler dans leur pays d’origine.
Là-bas, de belles carrières s’offrent à eux, rapporte Der Spiegel.
C’est cet appartement qui a été déterminant”, se souvient Ibrahim Karaman, 37 ans, en contemplant le Bosphore par la fenêtre. Il habite à Arnavutköy, un joli quartier d’Istanbul, avec des édifices ottomans en bois. Il y a deux ans, lorsqu’il a pour la première fois visité sa nouvelle maison, il a tout de suite su que c’était maintenant ou jamais.
Ibrahim Karaman est réalisateur de films publicitaires. Né à Malatya, en Anatolie, il a grandi à Berlin. Son installation à Istanbul a donné un coup de fouet à sa carrière : tandis qu’à Berlin il faisait des pieds et des mains pour décrocher des contrats, en Turquie, il a rapidement eu l’occasion de réaliser des publicités pour des grands groupes.
D’ailleurs, il vient tout juste de tourner un spot télévisé commandé par un fournisseur d’accès à Internet allemand. La vidéo, qui cible un public de Turcs allemands, est diffusée sur les programmes satellite européens de chaînes turques. L’ethno-marketing, voilà une branche qui paraît pleine d’avenir pour Ibrahim Karaman.
Avant, le réalisateur n’allait en Turquie que pour les vacances. Et, pendant des années, il a rêvé de ce pays. Notamment lorsqu’enfant, en cours de gymnastique, il était le dernier à être appelé sur le terrain alors qu’il était très sportif. Et plus tard, lorsqu’il se faisait refouler à la porte des discothèques. “A Berlin, je pouvais aller partout, mais j’avais seulement le droit de regarder. A Istanbul, j’ai l’agréable impression d’avoir une place”, raconte-t-il.
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