
Recep Tayyip Erdoğan à l'assemblée nationale le 13 novembre 2009
Vendredi 13 novembre, l’Assemblée nationale a concrètement abordé le projet d’unité nationale.
C’est le ministre de l’Intérieur, Beşir Atalay, qui a commencé à expliquer le projet. Il a essentiellement dit que la Turquie avait besoin d’une nouvelle constitution, car l’actuelle est loin des réalités actuelles, et elle n’est pas assez complète au sujet de la démocratie et des droits pour tous les citoyens turcs.
Il a indiquer que la Turquie serait encore plus forte et pourrait mieux envisager de traiter tant de problèmes qui traînent en Turquie depuis trop longtemps, tout en garantissant l’unité nationale, territoriale, une seule langue principale, un seul drapeau et un seul hymne.
Le premier président de parti à donner son point de vue sur la question a été Ahmet Türk, le président du DTP. Il a indiqué qu’il était temps que tous les citoyens de la Turquie, peut importe leurs origines ethniques doivent pouvoir vivre en ayant les mêmes droits que tous les autres citoyens, sans aucune discrimination.
Le président du MHP, Devlet Bahçeli, a lui posé la question de savoir de quoi il est question dans ce projet. Il a indiqué qu’il ne comprenait pas pourquoi le gouvernement s’entête à vouloir changer les choses, et se demande vers où va la Turquie avec un tel projet. Au final, il en ressort qu’il est contre ce projet mais pour une intensification des forces armées contre les terroristes du PKK.
Le président du CHP, Deniz Baykal, et le principal parti d’opposition a fortement critiqué la position du gouvernement AKP. D’après lui le gouvernement cherche à créer des différences entre les ethnies en Turquie et qu’ils prennent pour interlocuteur les terroristes. Il a également signalé qu’il ne voit toujours pas où veut en venir exactement le gouvernement, d’après lui il y a des choses que le gouvernement veut faire en cachant la vérité au peuple Turque.
Après les avoir tous écoutés, le premier ministre Recep Tayyip Erdoğan, a donné son point de vue. Sa vision de la Turquie dans les prochaines années, ce qu’elle a besoin de changer pour être encore plus forte d’abord dans son pays ensuite dans sa région du monde, puis dans le monde globalement. Pendant ce temps là, le CHP, après avoir sorti des pancartes à l’Assemblée nationale le mardi de la même semaine, a cette fois-ci quitté les rangs de l’assemblée en plein discours du premier ministre. Ce dernier a indiqué que le but est de renforcer la démocratie, de rendre les citoyens égaux avec les droits qui leur son dus et surtout de faire cesser enfin les armes et que tout puisse se débattre au sein de l’Assemblée nationale.
Erdoğan a indiqué que d’après lui, certains politiciens profitent de la situation actuelle (avec les terroristes) pour garder leur place, leur siège de député. Ceci est surtout lancé en direction du MHP qui gagne en voix dès que les terroristes se montrent davantage. Et, il a demandé à Deniz Baykal d’aller voir ce qui se passe dans l’Est et le Sud-Est du pays avant de parler uniquement de ce qu’il voit à la télévision. Erdoğan, a fait savoir qu’il y a énormément de projets qui ont vu le jour dans cette région très longtemps délaissée par Ankara, et qu’il y a encore beaucoup d’autres projets à venir.
Autant dire qu’il va être très difficile au gouvernement AKP de compter sur le CHP et le MHP pour approuver cette démarche de renforcement de la démocratie.
Il reste le DTP qui approuve ce projet, et qui demande au gouvernement de ne pas céder à ceux qui y sont contre.
Rappelons que l’AKP possède 340 sièges à l’Assemblée nationale sur les 550 disponibles, 20 pour le DTP, 98 pour le CHP et 70 pour le MHP.
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